Bréviaire offset

juillet 7th, 2011

Hohfeld

mai 21st, 2011

 

Pro­logue d’un jour au Champ du feu.

Belafonte: tous sur le pont

mars 17th, 2011

Bela­fonte est une ten­ta­tive étu­diante, née de l’envie que j’avais de don­ner un nou­veau souffle à un carac­tère étrange et amu­sant de Roger Excof­fon, le Calypso. Il y a eu quelques essais de réha­bi­li­ta­tions numé­riques, cer­taines tâchants d’être pré­cises mais aucune de façon convain­cante. Per­son­nel­le­ment, j’ai du mal avec la fausse trame off­set qui me ren­voie à une nos­tal­gie de la fin des années 50 avec laquelle je ne suis pas à l’aise, c’est pour­quoi j’ai voulu extraire le concept visuel exprimé dans ce carac­tère pour pro­po­ser quelque chose qui tien­drait plus de l’hommage que du revi­val. C’est ce qui explique l’emploi d’un autre nom.

Spé­ci­men de la fon­de­rie Olive à par­tir duquel j’ai fait le pre­mier dessin.

Le prin­cipe déve­loppé est fina­le­ment assez simple. Je rem­place une trame par une autre qui me semble moins datée et per­met de renou­ve­ler le style du carac­tère tout en lui conser­vant ses carac­té­ris­tiques dyna­miques et l’esprit du volume que trans­crivent ces formes. Après quelques éga­re­ments, j’ai fini par employer les dégra­dés de forme, com­muns dans Adobe Illus­tra­tor, pour repro­duire des dégra­dés et les tra­vailler faci­le­ment. Le but était d’obtenir un sys­tème de trames qui per­met­trait de pro­duire un fichier de fonte classique.

Dif­fé­rents essais de trans­crip­tion des dégradés.

Fina­le­ment, je n’ai pas eu le temps (ou la patience ?) de déve­lop­per sérieu­se­ment cette fonte, mais le tra­vail de base étant fait et déjà exploi­table jusqu’à un cer­tain point, j’ai ima­giné rendre mes recherches et les quelques abou­tis­se­ments dis­po­nibles en open source pour l’éventuel plai­sir de quelques uns. Ce qui était ima­gi­na­tion devient donc un fait, par le fichier que je pro­pose au télé­char­ge­ment aujourd’hui, conte­nant une fonte som­maire, et les fichiers vec­to­riels qui per­met­tront aux enthou­siastes de jouer avec ce que j’ai pro­duit jusque là, le modi­fier, l’augmenter, l’améliorer, etc.

Il faut bien prendre conscience que cette créa­tion (le Calypso à l’origine) n’a jamais été conçue comme un carac­tère clas­sique mais plus comme un ensemble de let­trines ou lettres devant d’abord ser­vir à com­po­ser des mots pour des effets de titre. C’est pour­quoi je ne me suis pas collé au déve­lop­pe­ment d’une fonte com­plète, comme cer­tains l’ont essayé, parce que je trouve ça tout sim­ple­ment absurde. J’ai cepen­dant pris le temps de des­si­ner des chiffres et une esper­luète, ainsi que les accents (parce que les capi­tales s’accentuent, oui oui).

Ce tra­vail est dif­fusé en Crea­tive Com­mons, sous la licence ‘Pater­nité’, il n’est que néces­saire de men­tion­ner son ori­gine (mon nom quoi), mais toute uti­li­sa­tion com­mer­ciale ou non est auto­ri­sée, toute modi­fi­ca­tion est auto­ri­sée, tant que le/s fichier/s modifié/s est remis en cir­cu­la­tion dans les mêmes condi­tions, c’est-à-dire libre­ment et gratuitement.

Pour la petite his­toire, sur­tout à des­ti­na­tion des nou­veaux venus ou des inat­ten­tifs, le nom Bela­fonte est une réfé­rence directe au navire de Steve Zis­sou dans le film dont il est l’anti-héros, The Life Aqua­tic, nom de navire qui fait lui-même réfé­rence au navire de Jacques-Yves Cous­teau (dont Steve Zis­sou est une paro­die), la Calypso. Pour ce qui est de la rai­son du nom Bela­fonte attri­bué au navire, je vous laisse livrés à vous-même.

[Télé­char­ger Belafonte.zip]

Bela­fonte de Loïc San­der est mis à dis­po­si­tion selon les termes de la licence Crea­tive Com­mons Pater­nité — Par­tage des Condi­tions Ini­tiales à l’Identique 3.0 Unpor­ted. Les auto­ri­sa­tions au-delà du champ de cette licence peuvent être dis­cu­tées à cette adresse: loic (at) aka­lol­lip (dot) com

Enfin, si le tra­vail de Roger Excof­fon vous inté­resse, je ne peux que chau­de­ment vous recom­man­der la lec­ture du livre publié chez Ypsi­lon Édi­teur en novembre 2010, Roger Excof­fon et la fon­de­rie Olive, très com­plet, agréable à lire et une mine d’informations au sujet de ces tra­vaux typo­gra­phiques qui ont pro­fon­dé­ment mar­qués le pay­sage typo­gra­phique et urbain français.

Autre­fois à ce sujet:

bel.bir (Bela­fonte birn­baum)
Bela­fonte: encore
Paperk­nack (nais­sance de Belafonte)

Bréviaire, en cours…

février 13th, 2011

Marque II

janvier 26th, 2011

 

 

Sur une presse à épreuve, avec un pre­mier cli­ché encore un peu approximatif…

Sur une pla­tine, avec un cli­ché plus raf­finé; c’est quand même mieux.

 

Corpus

janvier 19th, 2011

La ‘révo­lu­tion‘ numé­rique, avec tout ce qu’elle a apporté d’avantages pra­tiques, a éga­le­ment fondu des mor­ceaux de culture et pra­tiques typo­gra­phiques qui don­naient quelques lettres d’expertises sup­plé­men­taires aux métiers de la typo­gra­phie. Les poin­çons qui devaient être gra­vés à la taille réelle du corps que l’on sou­hai­tait fondre deman­daient un temps de tra­vail impor­tant, un œil expert et une main aguer­rie. L’avantage que com­por­tait la gra­vure à taille réelle, c’est qu’on était à peu près sûr (selon la qua­lité du gra­veur) d’avoir un carac­tère adapté à l’usage prévu, du texte, du titre ou de l’annonce de plus gros corps. Cette qua­lité des carac­tères s’est dis­si­pée au fil des évo­lu­tions tech­niques suc­ces­sives jusqu’à deve­nir un fan­tôme avec l’avènement de la pho­to­com­po­si­tion puis de l’informatique. On a été tel­le­ment éba­his par la faci­lité avec laquelle un seul des­sin de lettre pou­vait être dimen­sionné à loi­sir qu’on en a oublié que l’échelle du des­sin confère des qua­li­tés par­ti­cu­lières de res­ti­tu­tion à l’échelle choi­sie et anti­ci­pée. Il y a eu, et il y a encore, des carac­tères numé­riques qui reprennent ce prin­cipe des des­sins des­ti­nés à des échelles pré­cises – les fameux corps optiques – mais ce genre de créa­tions, parce que plus longues à déve­lop­per et plus contrai­gnantes à uti­li­ser, res­tent mar­gi­nales. À vrai dire, dans cer­tains cas, conce­voir des corps optiques seraient de l’excès de zèle et on peut s’en pas­ser assez sou­vent pour que leur rela­tive rareté ne soit pas un fait plus regret­table que ça.

À l’époque du plomb, on dis­po­sait de moins de tailles de corps, puisqu’il fal­lait toutes les gra­ver une à une, alors que l’informatique per­met vir­tuel­le­ment de com­po­ser dans une infi­nité de tailles, avec des valeurs de points impro­bables et déci­males. Aujourd’hui, nom­mer une taille de corps autre­ment que par sa valeur chif­frée n’aurait que peu de sens puisque cette valeur est d’une varia­bi­lité infi­nie, mais autre­fois, chaque taille usuelle avait son petit nom. J’ai trouvé la liste de ces noms (en fran­çais) dans le Traité de la typo­gra­phie édité par Henri Four­nier dans les années 1820 (l’édition que j’ai consulté est de 1825 mais je ne suis pas sûr que ce soit la pre­mière). Comme ce traité est une des rai­sons qui me fait tra­vailler sur la créa­tion d’une didone, et que cette didone me fait m’intéresser aux corps optiques (autre­ment que H&F-J), je poste cette liste com­po­sée dans ledit carac­tère, en l’état.

Cette liste sou­lève quelques ques­tions puisque cer­taines équi­va­lences ne sont pas confir­mées de toutes sources, notam­ment le Tris­mé­giste qui est ici défini comme le corps de 33 points alors qu’on trouve aussi l’équivalence de 36 points (plus fré­quente il me semble). De même, un Cicéro cor­res­pond nor­ma­le­ment à 12 points. Je me suis demandé s’il s’agissait d’erreurs, et si c’est le cas, elle ont été par­fai­te­ment repro­duites dans une édi­tion de 1826. J’aurais donc ten­dance à pen­ser que ces varia­tions tiennent au sys­tème de mesure typo­gra­phique employé, puisque les points ont eu des valeurs variables selon leurs ori­gines (P-S. Four­nier, Didot, etc. ?), mais sur­tout parce que c’est peu ou prou (et à la louche) à cette époque que les nomen­cla­tures du genre se sont éta­blies d’où, je sup­pose, les irré­gu­la­ri­tés. En tout cas, cette liste per­met aussi de rap­pe­ler que la liberté nou­velle de com­po­ser à la taille qui nous plaît n’est pas for­cé­ment un béné­fice absolu, et que ten­ter des com­po­si­tions avec ces rap­ports de tailles fixes* peut par­fois pré­sen­ter un inté­rêt, ne serait-ce que pour un exer­cice de style.

*Je parle de rap­ports de tailles parce que les points ‘infor­ma­tiques’ sont ceux du sys­tème Pica et non Didot (ou Four­nier) en usage dans cette liste.

bel.bir

janvier 11th, 2011

Bela­fonte est au chaud dans un tiroir infor­ma­tique, en attente d’une fin qui pour­rait la rendre utile à d’autres que moi, mais pour l’instant, j’ai d’autres félins à châ­tier. Et pour­tant, avec quelques aco­lytes indis­pen­sables, j’ai pris le temps de me rendre au bois puisque c’est l’hiver, mes des­sins à dégra­dés  rayés dans la poche. Il s’agit d’un pre­mier essai de fabri­ca­tion qui annonce une suite pro­met­teuse mais n’a pas pro­duit des carac­tères très abou­tis, quelques cor­rec­tions de des­sin s’imposent avant d’envisager des appli­ca­tions plus sérieuses, ces impres­sions sont réa­li­sées en tam­pon, avec l’encre idoine.

Racines bis

décembre 31st, 2010

Lac de (cra­tère de) Servières