Archive for the ‘Caractères / Type’ Category

En cours

vendredi, août 3rd, 2012

Türschliesser

lundi, juillet 30th, 2012

Gravure sur grès

samedi, juillet 28th, 2012

Voici la concré­ti­sa­tion d’une idée que j’ai dû avoir hier il me semble, depuis que j’ai reçu des outils dédiés à la gra­vure lapi­daire: me tenir à la gra­vure d’un signe par jour (si pos­sible) ou en un verbe: m’entraîner.

J’aurais bien du mal à com­prendre com­ment et pour­quoi je me pas­sionne pour cer­taines choses, mais lorsque c’est le cas, je m’y consacre de la façon la plus assi­due que mon temps libre per­mette. Dans la gra­vure il y a évi­dem­ment la lettre mais il y a aussi la lumière, autre amour, et le fait que gra­ver est une acti­vité qui m’apaise et me rend médi­ta­tif. J’aime géné­ra­le­ment l’idée de maî­trise & de jus­tesse – ou disons plu­tôt que j’ai du mal à gérer l’imperfection –, et même s’il est illu­soire d’imaginer que quelques heures de gra­vure par-ci par-là abou­ti­ront à une maî­trise, je m’efforce néan­moins de m’approprier et de com­prendre cette pra­tique du mieux que je peux; c’est comme ça que j’ai com­mencé le des­sin de carac­tère, par exemple.

Fina­le­ment, ce tra­vail est autant pré­texte à appro­fon­dir une tech­nique qu’une ten­ta­tive de me per­sua­der que l’imperfection a le droit d’exister; tout un pro­gramme. Alors la règle est assez simple: un signe par jour, des­sin à main levée sur la pierre et sans modèle, gra­vure dans la fou­lée et igno­rer l’insatisfaction systématique.

Gravure lapidaire

dimanche, juillet 8th, 2012

 

Si vous en vou­lez plus, je vous invite à consul­ter l’article que j’ai rédigé sur Pointypo.com.

Et si vous êtes éga­le­ment curieux de la façon dont on grave ce genre de choses, jetez donc un œil à la démons­tra­tion que nous a fait le maes­tro avant de nous jeter à l’eau: http://vimeo.com/45694582.

Fengardo Neue

jeudi, mars 15th, 2012

Fen­gardo est la pre­mière enjam­bée de ma ran­don­née à tra­vers le mas­sif du des­sin de carac­tère. J’avais de bonnes chaus­sures, mon bâton, j’ai ren­con­tré quelques ber­gers avi­sés qui m’ont mon­tré les beaux lieux et les sources utiles. Main­te­nant je me sens prêt à m’installer en ubac pour apprendre à connaître ce mas­sif comme ma poche. Fen­gardo Neue, c’est une annonce plan­tée en terre: « Ici s’arrête la ran­don­née. Au-delà com­mence la marche quo­ti­dienne. »

J’ai appris à des­si­ner avec Fen­gardo, puis j’ai enri­chi mon voca­bu­laire for­mel avec d’autres formes, pour mieux com­prendre les pre­mières par com­pa­rai­son. Un jour il y a eu un déclic, je me suis senti capable de déci­der si une forme me sem­blait bonne ou non. Ça peut paraître mer­veilleux, mais ce n’est pas parce qu’on se sent la capa­cité que le juge­ment est néces­sai­re­ment bon. C’est à par­tir de ce point qu’il faut construire l’expérience qui affine le jugement.

Ce sont d’autres formes que celles de Fen­gardo qui m’ont per­mis d’atteindre cette toute pre­mière matu­rité. Fen­gardo est né d’un concept trop vague et de l’envie d’associer trop de choses dif­fé­rentes, comme c’est sou­vent le cas dans les pro­jets d’étudiants. Lorsque je me suis senti plus sûr de mon juge­ment et de mes com­pé­tences, j’ai décidé de faire le ménage parmi les têtes de cet hydre. Je n’ai jamais eu comme objec­tif d’en faire un carac­tère exem­plaire, ou com­mer­cia­lisé. Aujourd’hui je veux mettre un terme à cette his­toire pour clore le cha­pitre de l’étude et ouvrir celui de la créa­tion d’expérience. J’ai d’autres pro­jets, plus mûrs, qui ont voca­tion à être com­mer­cia­li­sés et c’est à ceux-là que je veux me consa­crer maintenant.

Ainsi appa­raît Fen­gardo Neue, ver­sion revue et affi­née de Fen­gardo. Pour l’instant le carac­tère ne com­porte qu’un romain de graisse régu­lière et noire. Ayant noté que l’italique des pre­mières ver­sions de Fen­gardo ren­con­trait bien plus de suc­cès que je ne l’aurais cru, elle ne sera pas en reste, mais elle néces­site encore un peu de tra­vail. J’ai choisi le suf­fixe ‘Neue’ pour ne pas chan­ger de nom et évi­ter la confu­sion avec l’ancienne ver­sion, parce que le des­sin a quand même beau­coup évo­lué, et puis de toutes les options euro­péennes, l’allemande est celle dont la gra­phie me plaît le plus, Neue, nou­velle (au fémi­nin parce eine Schrift, f.).

Fen­gardo Neue est dis­tri­bué par VTF, fon­de­rie insu­bor­di­née et pas vrai­ment ordi­naire, qui dif­fuse des carac­tères libres, sous licence OFL SIL. Les nou­veau­tés tech­no­lo­giques récentes du web ont aug­menté la por­tée de la typo­gra­phie dans les nuages d’Internet. Le réseau porte aussi l’idéologie du libre, une idéo­lo­gie avec laquelle je sym­pa­thise sans trop me sen­tir encore l’envie d’en être un acteur. Alors sym­pa­thi­sant, je fais ce petit cadeau au libre, un carac­tère qui a reçu mes défauts et mon amour créa­tifs, et je sou­haite qu’il vive hors de mes mains. J’ai décidé de ne pas étendre à nou­veau la cou­ver­ture lin­guis­tique des fontes au même niveau que la pre­mière ver­sion, mais cer­tains accents sont déjà des­si­nés et comme n’importe qui a main­te­nant le droit de modi­fier les fontes, les usages ne dépendent plus tel­le­ment de moi.

Voilà la fin d’un de mes temps, qui s’achèvera com­plè­te­ment lorsque je ter­mi­ne­rai l’italique qui s’ajoutera alors au paquet.

Pour finir, je vous laisse à quelques com­pa­rai­sons entre la pre­mière ver­sion de Fen­gardo et cette nou­velle. Les modi­fi­ca­tions de des­sin étaient autant cos­mé­tiques que fonc­tion­nelles, par exemple le chan­ge­ment de forme de ‘f’ & ’r’, plus courts, ce qui per­met de faci­li­ter les approches et favo­rise l’homogénéité du mot. Entre autres.

Fen­gardo Neue at Vel­ve­tyne Type Foun­dry
Fen­gardo Neue PDF Specimen

Golddiggers

dimanche, janvier 29th, 2012

Une impres­sion dorée impo­sée à notre enthou­siasme. L’occasion d’un jeu de spé­ci­mens croi­sés entre un carac­tère des­siné par Laurent Bour­cel­lier pour une société viti­cole, et mon ami le Bréviaire.

Et vidéo:

Gold­dig­gers from Loïc San­der on Vimeo.

Elzevier

lundi, décembre 26th, 2011

Ça fait de nom­breux mois que je suis dans les types des Didot. Je me suis laissé absor­ber dans cet uni­vers au réper­toire for­mel par­ti­cu­lier et je n’ai eu aucune rai­son d’en res­sor­tir puisque j’utilisais le carac­tère que je suis en train de des­si­ner dans une appli­ca­tion pour iPad (édi­tion numé­rique) sur laquelle j’ai tra­vaillé les neuf der­niers mois. Main­te­nant que ce cha­pitre édi­to­rial est clos, nous (Mnes­tra) tra­vaillons à la suite et à de nou­veaux sujets. Un de ces sujets va sans doute nous ame­ner dans les Pays-Bas du XVIIe siècle et si le sujet de la pre­mière appli­ca­tion, Van Gogh, me per­met­tait très légi­ti­me­ment d’utiliser un didot, il serait moins oppor­tun d’appliquer exac­te­ment ce même trai­te­ment typo­gra­phique au second sujet, même s’il est envi­sagé dans l’esprit d’une col­lec­tion. Et c’est comme ça que j’arrive à la typo­gra­phie Néer­lan­daise du XVIIe siècle, un siècle d’or. Des carac­tères ins­pi­rés de l’âge d’or de la typo­gra­phie néer­lan­daise, il en existe. Mais à mon goût, ils sont soit plu­tôt beaux et hors de prix (comp­tez trois zéros pour une famille), soit des réin­ter­pré­ta­tions qui n’ont pas les qua­li­tés que je recherche. Assez sou­vent, et on revient à la ques­tion qui m’a fait com­men­cer le Bré­viaire, ces inter­pré­ta­tions sont faites à par­tir des poin­çons, ce qui ne res­ti­tue pas l’image du carac­tère qui m’intéresse. Ce qui m’intéresse dans le cas d’une édi­tion qui évoque une période, c’est l’image impri­mée de la lettre. Alors j’ai jeté un œil au tra­vail d’imprimeur des asso­ciés Bona­ven­ture et Abra­ham Elz­vier, oncle et neveu, ins­tal­lés à Lei­den. Leurs livres sont parmi ceux qui ont une cer­taine répu­ta­tion chez les biblio­philes, notam­ment pour la qua­lité des com­po­si­tions en petits corps qui res­tent néan­moins agréables à lire. Les carac­tères n’y sont pas pour rien (étroits & robustes). Sans aller dans l’imitation pré­cise, ni ten­ter le moindre effet qui néces­si­te­rait un tra­vail colos­sal pour échap­per à la médio­crité, j’ai tenté d’aboutir à une res­ti­tu­tion de cette typo­gra­phie néer­lan­daise qui me convienne. C’est un tra­vail de petite ampleur qui n’a pour objec­tif immé­diat que de ser­vir à des com­po­si­tions que je suis sus­cep­tible de faire dans les pro­chains mois. À ce titre, la base est déjà prête et exploi­table. Mais au-delà de mes besoins immi­nents, j’ai ouvert une nou­velle boîte qui amène son lot de décou­vertes et de déve­lop­pe­ments, autant vous dire que cette affaire n’est pas clas­sée. Néan­moins, je vais me dis­ci­pli­ner et reve­nir à mon didot, qui avance et devrait se ter­mi­ner, je l’espère, vers la fin du pre­mier tri­mestre de 2012 (?).

Didot S, M & L

samedi, décembre 17th, 2011