Archive for the ‘Caractères / Type’ Category

Many Shades of Black”

samedi, octobre 11th, 2014
interpolation-masters-1

Vimeo: Para­graph Weight Interpolation

interpolation-masters-2

Para­graph Contrast Interpolation

La paresse

dimanche, août 31st, 2014
parametric-pen-1 parametric-pen-2 parametric-pen-3 parametric-pen-4 parametric-pen-5 parametric-pen-6 parametric-pen-7

Caractère de commande #1.1

mercredi, février 5th, 2014
On-the-Origin-of-Species-1On-the-Origin-of-Species-pigeons

Caractère de commande #1

mercredi, septembre 4th, 2013

Les deux graisses extrêmes sont des pistes de déve­lop­pe­ment obte­nues par extrapolation.

Petrolatum

vendredi, juillet 12th, 2013

Des­sin et déve­lop­pe­ment en duo avec Laurent Bour­cel­lier.

Heimdallr

lundi, mars 18th, 2013

Si un jour, sur un coup de tête, vous res­sen­tiez subi­te­ment l’envie de vous lan­cer dans une étude cri­tique de la mytho­lo­gie nor­dique, je peux vous dire que vous ris­quez de ren­con­trer quelques com­pli­ca­tions. Si on a eu une enfance euro­péenne à peu près nor­male, il est très pro­bable que l’on connaisse l’une ou l’autre his­toire qui met en scène Thor et son mar­teau, Odin le savant borgne, ou le fourbe Loki. Il est cepen­dant moins pro­bable qu’il nous soit arrivé de nous deman­der d’où ces his­toires viennent. Si quelqu’un nous pose la ques­tion, nul doute que notre ima­gi­na­tion nous enverra quelque repré­sen­ta­tion d’une grand-mère viking racon­tant ces his­toires à de jeunes enfants dont les pillards de pères sont occu­pés à écu­mer les côtes d’Europe. Pour­tant, cet ima­gi­naire est aussi fondé que celui qui nous ferait dire que ces his­toires viennent d’un habi­tant de l’actuelle Tur­quie arrivé en Scan­di­na­vie sur un pédalo. Mais on peut ima­gi­ner que ce n’est pas vrai­ment ce qu’un ama­teur de mytho­lo­gie nor­dique a envie d’entendre.

Ce qu’on sait de l’origine de ces his­toires est au final assez maigre si on le com­pare à l’institution qu’est deve­nue la mytho­lo­gie scan­di­nave dans la culture popu­laire actuelle. Pour résu­mer de façon bien trop suc­cincte, les his­toires de Thor, Odin & Loki que nous connais­sons viennent de textes rédi­gés au moyen-âge par des let­trés chré­tiens. Il est donc bien impos­sible de déter­mi­ner l’ancienneté de ces his­toires. S’il ne fait aucun doute qu’elles consti­tuent un patri­moine du Nord de l’Europe, on ne peut pas vrai­ment les asso­cier fer­me­ment à l’une ou l’autre peu­plade qui occu­pait le Nord il y a plus de 1000 ans. On peut encore moins faire de la mytho­lo­gie nor­dique une reli­gion qui aurait unie les ancêtres des Islan­dais, des Danois, des Nor­vé­giens et des Sué­dois dans une même croyance.

Mal­gré des sources écrites diver­gentes et peu nom­breuses, la mytho­lo­gie nor­dique est deve­nue le sujet d’images fortes; dif­fi­cile de ne pas se repré­sen­ter Thor en viking sous sté­roïdes un mar­teau à la main en lieu de hache. Là encore, concer­nant la repré­sen­ta­tion des his­toires du Nord, le public a des attentes. Aller de façon bru­tale à leur encontre, c’est prendre le risque de n’être jamais lu, un risque édi­to­rial dont essaye de se pas­ser n’importe quel édi­teur sou­cieux de la santé finan­cière de son entreprise.

Dans le contexte d’une édi­tion numé­rique sur iPad trai­tant pré­ci­sé­ment de la mytho­lo­gie scan­di­nave, il a fallu que je me prête à l’exercice déli­cat de créer un uni­vers visuel fami­lier pour le lec­teur ama­teur d’anciennes choses nor­diques. Ce fai­sant, le dan­ger était de tom­ber à pieds joints dans la mar­mite évi­dente du gra­phisme folk­lo­rique. Alors pour évi­ter une telle décon­ve­nue, je m’en suis remis à l’histoire, au visuel authen­tique: à l’écriture et à l’artisanat du Nord ancien. Cette approche a mené, entre autre, à l’élaboration d’un carac­tère typo­gra­phique particulier.

Ce carac­tère, pour l’instant bap­tisé Heim­dall (le gar­dien du pont qui lie le monde des hommes à celui des dieux), a d’abord été déve­loppé pour un usage pré­cis au sein de cette édi­tion: la com­po­si­tion des textes en vieil islan­dais. Comme la publi­ca­tion com­porte un nombre assez impor­tant de cita­tions dans leur langue d’origine, il m’a sem­blé utile (et visuel­le­ment inté­res­sant) de rendre leur pré­sence sys­té­ma­ti­que­ment évi­dente. L’avantage de cette idée, c’est qu’elle offrait une belle oppor­tu­nité de ren­for­cer le sem­blant d’authenticité donné à l’ambiance visuelle de la publi­ca­tion numé­rique. Les textes ori­gi­naux sont écrits dans des formes de gothiques pri­mi­tives qui par un heu­reux hasard sont encore cri­blées de formes semi-onciales, des formes qui dans l’imaginaire col­lec­tif évoquent le moyen-âge, les moines irlan­dais, les vikings et autres per­son­nages obs­curs habillés de sacs à patates avec une épée à la cein­ture. C’est pour ces rai­sons que je me suis tourné vers les manus­crits ori­gi­naux de la mytho­lo­gie nor­dique pour ser­vir de base au des­sin typo­gra­phique. Le résul­tat est un carac­tère ins­piré de l’ancien mais dont je n’ai jamais voulu faire une anti­quité. En le des­si­nant (avec la par­ti­ci­pa­tion de Laurent Bour­cel­lier), nous avons repris un cer­tain nombre de par­ti­cu­la­ri­tés trou­vées dans les manus­crits, ce qui lui confère un rythme et une cou­leur ani­més mais le rend moins évident à lire qu’un carac­tère d’usage com­mun en texte. Bien heu­reu­se­ment, les textes qu’il sert à com­po­ser sont écrits en vieil islan­dais: la part de lec­teurs en mesure de se plaindre de la dif­fi­culté qu’ils ont à lire ces textes auda­cieux ne devrait pas repré­sen­ter un dan­ger trop impor­tant. Mais pour me ras­su­rer, je pour­rais rap­por­ter que des lec­teurs aptes – des cher­cheurs en mytho­lo­gie nor­dique – se sont plu­tôt réjouis de retrou­ver leurs textes d’études dans une forme proche des manus­crits qu’ils connaissent si bien.

Je tiens à (re) sou­li­gner l’inestimable col­la­bo­ra­tion de Laurent Bour­cel­lier sur ce projet.

Too many types on the dance floor

vendredi, décembre 21st, 2012

Decotype

mardi, octobre 30th, 2012